Les pionniers
Raphael Elmaleh a été un des premiers français à maîtriser les techniques de la broderie mécanique, avant de les mettre en pratique dans une entreprise troyenne créée par sa famille. La ville de Troyes vivait alors au rythme des machines à tricoter et de l’innovation incessante au service de la maille, dont elle était la capitale incontestée depuis des décennies. Depuis plus de cent ans, des géants industriels, venus de tous horizons, y avaient créé une culture vêtement de la recherche technique et de l’excellence manuelle.
Jusqu’aux années 70, si beaucoup de finitions étaient réalisées autour de Troyes, la broderie, elle, était traitée exclusivement en Allemagne, auprès d’un seul fournisseur. A l’époque, les machines à broder étaient allemandes et les secrets du savoir-faire également. Mais la fortune sourit aux audacieux : en 1973, grâce au dynamisme de son employeur, Isidore Frankforter, industriel visionnaire, le futur fondateur d’Elmabrod part se former à Cologne, chez les spécialistes de la broderie industrielle, de façon à former ensuite une équipe capable d’apporter le même service que le sous-traitant d’outre-Rhin.